Il meurt à dix jours de son procès pour viol, 30 ans après les faits
le 25 novembre 2014 , modifié à 18h35, le 25 novembre 2014
L’affaire, qui avait trainé pendant des années, devait être jugée lundi devant la cour d’assises de Paris. Un ancien éducateur était accusé par une femme de l’avoir violée, alors qu’elle était mineure. Mais le décès de l’accusé les a privés de cette confrontation. Une embolie pulmonaire a emporté cet homme de 67 ans, au milieu du mois de novembre. Il a été enterré une semaine plus tard, en région Centre, quelques heures avant le début de son procès.
Il avait reconnu des attouchements, pas des viols. En apprenant la nouvelle, la victime était partagée entre soulagement de « ne pas avoir à affronter son violeur » et déception « que la justice ne lui dise pas, une fois pour toutes : ‘vous avez dit la vérité' », explique son avocat, Olivier Péan de Ponfilly. Car l’ancien éducateur avait reconnu des attouchements sur cette jeune fille, entre 11 et 17 ans, mais réfuté les viols. Il avait fallu près de dix ans à l’adolescente, devenue jeune femme, pour porter plainte, en 1999.