La Voix du Nord – Chantal David publié le 13/05/2021

Condamné en février pour menaces et harcèlement, un habitant d’Ostricourt reprendra contact avec son ex-femme dès la sortie du tribunal de Lille, malgré une interdiction de contact.

 

Depuis, il a continué de l’épier, de la menacer et de la harceler jusqu’à Lille. Il était à nouveau jugé ce mardi. En mars 2020, Maxime P. ne supporte pas que sa compagne quitte la maison. Il s’accroche, la harcèle, la menace… Il est condamné le 16 février 2021. Il a l’interdiction d’entrer en contact avec sa femme et celle de paraître dans la rue où elle habite. « Et deux mois plus tard, on vous retrouve au tribunal pour exactement les mêmes choses », observe ce mardi, en comparution immédiate, la présidente Leslie Jodeau. « Le soir même de votre condamnation, vous téléphonez à votre femme… »

Partout où l’ex-épouse se déplace, elle retrouve Maxime P. sur son chemin. À Ostricourt où elle habite, à Lille où elle travaille. Il a même épié une réunion de famille derrière une palissade, fouillé ses poubelles, épluché des tickets de caisse. « Depuis votre condamnation, vous ne lui avez pas laissé une journée de répit », observera la procureure Émilie Julien. Lui évoque le hasard : tous deux habitent Ostricourt, il va souvent à Lille.

La victime présente « un épuisement psychologique compatible à des violences psychologiques chroniques psychiquement »

Au harcèlement, s’ajoutent des insultes et des menaces par téléphone…